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    Pour les yeux et les papilles...

    Photo prise hier, à l'extrémité de Santa Lucia, le nouveau port de Saint-Raphaël.

    Massif de romarin en fleurs.

    Ajoutez une branche à votre daube ou à votre ragout, fermez les yeux, et entendez vos papilles vous dire : merci!

    Ah, j'oubliais. J'ai pris cette photo après un bain de soleil sur un rocher...

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  • Colonel SCHTRAMERMAX

     

    Schtramermax dans Le Massacre des Bimmbels

     

    Introduction confidentielle et mise en garde sévère

     

     

     

    Ce qui suit est le fruit d’un intense travail de recherches, de planques éreintantes et de nuits d’angoisse. J’ai finalement obtenu le feu vert des Instances Supérieures des Services Secrets, connus sous le sigle IS3.

     

    Pourquoi ai-je tant insisté pour obtenir ce feu vert ? Tout simplement pour montrer aux citoyens où va l’argent des contribuables, où va l’argent des impôts.

     

    J’ai été autorisé à révéler des faits historiques qui ont fait trembler des gouvernements, à la seule condition de taire les noms, les dates, les lieux, les moyens. Surveillé jour et nuit, j’ai été mis à l’épreuve, c’est-à-dire, soumis à la question, à titre préventif.

     

    J’ai juré sur le Code des Impôts que je ne donnerai aucune information, aucun indice, qui pourraient conduire au caveau ultrasecret du colonel Schtramermax.

     

    Les lecteurs des faits qui suivent doivent savoir que s’ils en parlaient, ne serait-ce qu’en famille, ou sous forme allégorique, ils se prépareraient un non-avenir, une existence pourrie.

     

    C’est donc la peur au ventre pour seule et unique compagne que…

     

    P.S : Ne dites à personne que vous me connaissez. Je nierais.

     

     

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  • POTENTIEL

    12 couvertures virtuelles, sur un total de 16.

    Romans qui abordent différents thèmes, aventure, société et pastiches d'espionnage.

    Nouvelles qui peuvent être classées dans le fantastique, nouvelles érotiques.

    Conte qui a les Vosges pour cadre.

    D'autres écrits sont en cours. Voilà donc un fort potentiel pour un éditeur, francophone, avec une vision à long terme.

    Tous ces titres sont actuellement disponibles en Electure, sur Amazon. Il vous suffit de cliquer sur un titre pour en lire les premières pages, gratuitement.  Bonne lecture!

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  • DUNES

     

    Vous avez aimé  La digue, vous aimerez aussi  Les dunes.

     

     

     

    Les dunes

     

     

     

    L’infini miroir du ciel étend ses longues ailes

     

    Sur la triste cohorte des pénitentes qui adorent

     

    En un baiser perpétuel sur leur sable d’or

     

    Les amples flots amers et têtus où tout se mêle

     

    Chassées, flagellées par les acides langues du vent

     

    Elles reculent en crachant leur haleine de silice

     

    Sculptent autour des maigres arbustes leurs mortels calices

     

    Avant de les étouffer dans un spasme ardent ;

     

    Le fantastique ballet des volutes miaule, ronfle,

     

    Chante la solitude dans la carcasse d’un crabe vide,

     

    Humble parure blafarde sur l’ocre de la plage humide

     

    Comme les voiles d’un grand vaisseau, elles se creusent ;

     

    Vaniteuses, elles hérissent la gorge des côtes secrètes

     

    De bastions renouvelés aux mouvantes murailles,

     

    Jettent vers les cieux attentifs leur sauvage vitrail

     

     Qui s’embrase au couchant de leurs prières muettes.

     

     

     

    Gérard Stell

     

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  • Collobrières,  Rapport  15

     

    Les Rapports du Capitaine  15

     

     

     

    Collobrières. Dolmen de Gaoutabry

     

             Dans le Var, au cœur du massif des Maures

     

     

     

    La journée promet d’être hot…hot… pas seulement en raison du soleil souverain, non. Notre Présidente gesticule, bien avant le départ, elle tempête, elle exulte, contre rien, contre tout. Elle libère l’énergie du straboum, qualité supérieure, dont elle s’est gavée. Pour être à la hauteur, dit-elle.

     

    Tiens, voilà la trésorière qui s’engouffre tout schuss dans un sens interdit ! Appels de phares bien entendu, mais elle nous fait un doigt d’honneur ! Ce sont les adultes d’aujourd’hui…

     

    Les rapides sont déjà loin, en pleine montée, comme s’ils voulaient violer au pas de charge, ce superbe ciel d’azur. Les autres, épicuriens de la rando, progressent en se hâtant lentement. C’est la seule façon d’être saisi par la vision grandiose de la Méditerranée transformée en miroir, d’être subjugué par les îles embrumées et mystérieuses. A nos pieds, les dessins géométriques des vignes aux feuilles rousses nous parlent de fameuses bouteilles… Plus près, tout autour de nous, un fouillis de chênes, d’arbousiers habillés de clochettes blanches et de pompons rouges vif, ainsi qu’un épais maquis de plantes odorantes, nous aguiche, nous charme.

     

    De fortes rafales de vent secouent la canopée en la faisant mugir et oblige le maquis à des révérences répétées. Voilà une randonnée qui s’annonce bien. Les prises de tête concernant « la bonne direction » à prendre s’inscrivent dans une continuité rassurante.

     

    Vous avez découvert, au fil des rapports, les différents titres de la Présidente : Schtroumpf vert, Cèpe galopant, Moncousinmadi, et Leader Maxima Unica.  Il y eut aussi un »dos argenté », celui qui pratique la mauvaise foi en l’élevant à un niveau spatial, eh bien, en voici un autre : Belles Bretelles. Croyez bien que l’intéressé, dont la pudeur et la discrétion sont proverbiales, ne se doute pas un instant avoir été pris dans les filets de la renommée. Tout ce qui suit est authentique. Et confidentiel, bien entendu, c’est une simple question d’éducation…

     

    Immergeons-nous dans le décor. Entre trois eucalyptus et un vénérable saule pleureur, et laissons venir à nous, le héros malgré lui.

     

    Accablé par le poids de son infortune, Belles Bretelles revient vers le chemin poudreux, agressé par les pensées les plus noires. Une confidente se trouve justement sur son passage. Il soupire de soulagement, il va pouvoir partager son infortune.

     

    • Ah, si tu savais, tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé, pauvre de moi…

    • Respire un bon coup, et raconte.

    • Eh bien, tu connais ma pudeur… Je suis allé derrière les eucalyptus, pour me soulager certain que les troncs me camoufleraient…

    • Oui ? Et alors ? Ne me dis pas qu’un koala serait descendu pour en croquer une…

    • Non, pas un koala ! Pire ! J’étais là, debout, le regard perdu dans le vide, en attendant que ça se passe, quand je perçois un mouvement dans les roseaux, juste devant mon nez, je veux dire…juste devant moi…

    • Un sanglier ?

    • Non ! Une femme ! A moitié accroupie, la bouche ouverte, juste devant ma… devant ma…

    • Du calme, il n’y a pas de quoi en faire un plat. Nous sommes tous des randonneurs, alors, tu sais… Et puis, ce n’est pas bien grave, c’est tellement petit ce que tu as à cacher…

    •  ??

    • Ben oui, euh…

    • Comment tu sais ?

    • Euh, excuse-moi, je voulais dire… c’est pas grand, comparé à la situation inverse.

    • De quoi parles-tu ?

    • Mais oui, imagine que c’est toi qui arrive derrière les arbres, et tu es là, face à une femme qui a posé culotte, hein ? C’est quand même plus difficile à camoufler, non ?

     

    Belles bretelles ne répondit pas, peu convaincu par le raisonnement. Il se dirigea vers le groupe reformé après l’arrêt sanitaire. Il eut un sursaut. Il crut qu’on parlait de lui et à sa grande horreur, vit la randonneuse qui l’avait surpris dans ses œuvres, en grande discussion. Elle faisait des gestes des deux mains, comme pour indiquer une taille.

     

    • Je te le dis, Nicole, petit, tout petit, comme ça, et tout fripé ! Tu ne peux pas savoir ! J’ai dû me faire violence pour ne pas le toucher et le caresser !

    • Tu as bien fait, je sais que c’est mignon, mais d’après mon expérience, ils ne sont pas à leur avantage quand ils grossissent… Tu as fait quoi alors ?

    • Mon mari m’a dit : c’est moi ou le sharpei, je ne veux pas de chien dans la maison !

    • C’est une bonne décision, crois-moi.

    • Tu crois aussi que c’est une bonne décision ?

     

    Elle lança un clin d’œil appuyé à Belles Bretelles qui aurait bien voulu disparaitre dans un trou. La troupe retrouva la vallée, au milieu des vignes et de grands nuages de poussière, comme dans Les raisins de la colère, de Steinbeck. Quelle journée !

     

     

     

    Gérard Stell

     

     

     

     

     

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