RANDO  23

Ce sera notre prochaine randonnée, autour du lac des Escarcets, entre le Cannet des Maures et La Garde Freinet.

Une très jolie rando, accessible aux familles... qui aiment marcher...un peu.

A samedi!

J'ai dû renoncer à la rando de ce jour, en raison d'une cheville malade, tant pis pour les photos!

Je me suis consolé avec un roman de Sulitzer, couché au soleil. J'avoue être paresseux. En effet, j'ai commencé le conte "Le lièvre et la cigogne" mais ai renoncé à continuer, par manque violent de motivation.

Il me semble ne pas recevoir tous ces commentaires indispensables à mon ego...

Enfin, combat de longue haleine, je ne trouve toujours pas l'éditeur qui me prendrait sous son aile...

              Les Rapports du Capitaine

                 Rando  22

     Jurassic Park, ou la scène censurée

          La montagne de Thiey

         A 14 km de Grasse (Alpes Maritimes)

Bonjour à vous tous, vous qui vous êtes mis des plâtrées de pasta ! Et ça, sous le couvert d’une sortie culturelle, où vous avez joué à cache-cache avec les bouteilles de chianti. Ah, elle vous a bien réussi cette escapade en Italie. Mais, mes gaillards, Capri c’est fini ! Il vous faudra vous contenter de la sublime Leader Maxima Unica, qui trône, sans vergogne dans le petit panthéon, de notre beau pays.

La rando s’annonce mal. Très mal. La cata est en vue. Revoyons le film. La gendarmette LMU, plantée dans le virage, scrute le visage des automobilistes, avec ce regard glacial des douaniers, au péage d’Antibes, qui ont envie de se faire un touriste, de retour du marché de Vintimille. Elle a donné des instructions précises. Mais non ! Il y en a quand même qui passent à toute vitesse, frôlent de leurs gros pneus les petits petons de notre Présidente, et dépassent le parking de regroupement. Ah, ils reviennent, tout penauds. Le vaste parking accueille les voitures, sous l’œil attentif du Grimpeux qui sera notre guide. On assiste à d’émouvantes retrouvailles, de ceux qui ont « fait » l’Italie. Ouais, n’empêche, la cata est en train de mûrir.

Nous avançons sur un sentier en pente douce, avec vue panoramique sur la vallée. Les violettes qui nous avaient accompagnés la fois précédente se font épauler par des massifs d’iris nains, posés comme des bijoux sur les pentes caillouteuses. Tout est merveilleux. C’est ça la cata ! Pas de propos aigres, pas de critiques, le bonheur est contagieux : c’est désespérant ! Que faire ? Lancer des rumeurs assassines ? Jeter, mine de rien, des peaux de bananes ?

Le sommet est enfin atteint, balayé par un vent aux caresses acidulées. Les pulls ressortent des sacs. Ah non, ce n’est pas un endroit pour le pique-nique. Pourtant, que la vue est splendide ! On pourrait se croire sur une autre planète, perdus dans un paysage où le minéral fait claquer sa blancheur, où les dégradés de vert du maquis conjuguent les odeurs les plus subtiles. Sympa, non ? Une clairière, sertie dans un massif de cèdres, nous tend les bras. La convivialité est parfaite, amitié et plaisir nous baignent. Survient l’inénarrable, l’inavouable. Personne n’aurait pu imaginer cet épisode, digne de la 4^ème dimension. Les mots de notre vocabulaire sont trop pauvres pour en parler. Il faut, cependant, que les générations futures s’en souviennent.

Imaginez, braves gens, notre ami Belles Bretelles, allongé sur l’herbe tendre. Il tient de sa main droite, l’auriculaire bourgeoisement dressé, une succulente cuisse de poulet. Ses paupières se ferment lorsqu’il arrache une bouchée, ses narines frémissent. Il vagit, presque, de plaisir Il flotte là-haut, dans l’olympe, au milieu de mille vierges qui l’adulent. Vous voyez la scène ? Eh bien, l’écran se déchire, les vierges s’égaillent comme des poules, à la vue du renard. Là, devant les yeux hagards de notre ami, dans un contre-jour violent, campée sur ses jambes écartées, les poings sur les hanches, LMU ne demande pas, ne prie pas, elle apostrophe !

• Dis donc, pendant toute la montée tu m’as bassinée avec ta cuisse de poulet marinée aux herbes, file-moi un morceau que je goûte, allez, aboule !

• Euh…

• Pas de chichi avec moi !

Belles Bretelles ne sait pas très bien s’il veut protéger son poulet ou s’il veut rattraper l’une des mille vierges. La Présidente a le sourire carnassier, le sourire du prédateur. Elle saisit le poignet du malheureux en dévoilant une denture de tyrannosaure Rex, et referme ses mâchoires. Un bruit effroyable d’os brisé catapulte les randonneurs hors de leur léthargie digestive. Des mésanges en pleine couvaison abandonnent leur nid, un hérisson a une crise cardiaque. A-t-elle broyé deux, voire trois phalanges de la main de Belles Bretelles ? Les yeux noyés de larmes, du malheureux laissent imaginer le pire. Il balbutie :

• Mon Dieu, pourquoi moi ?

La prédatrice recule, la bouche pleine. Elle crache des esquilles d’os et approuve.

• Ouais, c’est goûteux, ouais…

• Mais, tu m’as tout bouffé !

 Il montre aux randonneurs, stupéfaits, l’os brisé, le bout de peau et le tendon, tout ce qu’il reste de son repas. Il ne comprend pas. Personne, d’ailleurs, ne comprend un acte d’une telle bestialité. Mais ce n’est pas tout !

LMU s’adresse à Marlène :

-      Tu as du fromage ?

-      Non, enfin, si, juste des Vache qui Rit.

-      C’est pas du fromage ça ! Bon, enfin, donne… Quoi, seulement une ?

Certains faisaient la sieste, chapeau rabattu sur le nez. Tableau idyllique, champêtre, qui donne envie d’être poète… L’image vola en éclat.

• Eh, regardez, un vrai berger corse, au travail !

En fait de berger, il s’agissait d’un promeneur, genre craspouille. Pardon, les bergers corses ! Descente vers la vallée. LMU, enfin redevenue humaine, agrémenta le cheminement de petites leçons de botanique. Superbe rando !

Gérard Stell

SCHTRAMERMAX sauveur de l'Occident

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110 pages de délire... dont extrait ci-dessous...

Extrait de : SCHTRAMERMAX sauveur de l’Occident.

….Le général s’impatientait, il fulminait.

• Pouviez pas dire à votre collaborateur de porter une muselière moins voyante, non ? Je ne supporte pas la fantaisie et tout ce qui pourrait nous faire repérer. Des agents Américains et Anglais, que je ne connais pas, seront aussi, sur place.

Le Vieux fit une pause. Il sortit une courte pipe en écume de rage et la cala entre deux mailles du bas nylon. Il poursuivit, d’une voix lasse.

• Les services secrets des pays occidentaux commencèrent à tailler des crayons et à remplir des formulaires lorsque la Révolution Culturelle éclata en Chine. Des troubles prirent place en Inde, grâce au fameux slogan qui fit la fortune de Nestlé « Pas de stérilet, mais du lait pasteurisé ! »

… Oui, toutes ces secousses intestines ont pu être localisées, dans le Proche Tyrol. Mon cher Schtramermax, tenez-vous bien. Voici la conclusion de la fine fleur des experts de l’OTAN… Vous ne dites rien ? Ah, je vous comprends… Eh bien, les Chinois continuent la construction de la Muraille de Chine ! On en perd la trace dans le désert de Gobi, et vous savez pourquoi ?

Pris de court, le colonel donna sa langue au chat.

– Eh bien, mon lascar, accrochez-vous ! C’est du lourd ! C’est tout simplement parce que les Chinetoques continuent la construction de leur cré nom de muraille… sous terre !

A suivre…