• Vous me l'avez si gentiment demandé, je cède à vos souhaits, voici donc la suite du chapitre 8... Bonne lecture!

     

     

     

    Fées et mystères dans les Vosges

     

    Chap. 8. Les génies de la forêt (suite)

     

     

     

    •  Peter!

    La voix d’Archie! Par quel miracle

    •   Avance sans crainte, Peter… C’était la voix de Trolette quelle douce musique!Fées et mystères dans les Vosges (suite)

    Enfin il les vit, dans l’entrée de ce qui pouvait être une grotte.

    •  Salut les amis! Vous m’avez manqué! Je suis vraiment content de vous voir… mais, ajouta-t-il, la voix tremblante, avez-vous des nouvelles des disparus?
    •  Du calme Peter, non nous n’avons pas de nouvelles des disparus, hélas. Quant à Nestor, je peux te dire qu’il fume de colère, qu’il trépigne d’impatience et qu’il se ronge les ongles.
    •  J’en suis navré. Dis-moi, que s’est-il passé depuis la cabane d’Eusidhre la sorcière?
    •  Ne dis pas que c’est une sorcière, lui rappela Trolette, sur le ton d’une institutrice qui corrige un enfant. Elle nous a fait boire du Trope, mais je crois qu’elle a forcé sur la dose.
    •  Tu peux le dire, renchérit Archie, je ne dis pas, on s’est retrouvé à Perpète-les-Zouilles!
    •  Comment m’avez-vous retrouvé? Vous devez avoir un flair extraordinaire, ou alors il s’agit d’une coïncidence miraculeuse!

    Archie se tordit de rire et laissa, malgré lui, la parole à Trolette.

    •  Figure-toi qu’on tournait en rond, sans savoir où nous jeter, quand, par bonheur, on a croisé Le Borgne avec qui tu as parlé. Et voilà
    •  Formidable! Mais que faites- vous dans cette grotte!
    •  Ce n’est pas une grotte, Peter, c’est un tunnel qui nous a évité de passer dans cette forêt où de méchants génies nous auraient compliqué la vie.
    •  De qui parlez-vous, qui sont ces mauvais génies? Pourquoi mauvais? Et c’est quoi ce tunnel?
    •  Chaque chose en son temps, Peter, reprit Archie, tu ne t ‘en doutes pas, mais tu as fait un sacré bond depuis le défilé de straiture. Ici, tu te trouves sur la Tête des faux. l’Etang du devin se trouve juste là, en bas. Il y a de nombreux tunnels qui ont été percés par des mineurs bavarois, des chambres, des dortoirs, des dépôts, on en connait tous les parcours. Tout ça pour se protéger des chasseurs alpins français installés sur le crête.
    •  Je sais, je connais l’histoire de cet endroit qui a connu tant de misères, tant de douleurs. Je ne savais pas que la montagne était percée, comme un gruyère. Parlez-moi des mauvais génies.
    •  Ils ne sont qu’une poignée, ils hantent le sommet et se montrent très désagréables avec les promeneurs. Ils ne veulent pas être dérangés. On dit qu’ils égarent les randonneurs qui seraient surpris par le brouillard. On ne les craint pas, mais on les évite.
    •  Bien, soupira Peter, il faudrait décider de la marche à suivre, établir un plan et ne pas nous séparer. Le Borgne a parlé d’un grand malheur, êtes-vous au courant?
    •  Oui et non, ce sont en effet des bruits qui courent, mais en fait, on ne sait pas qui propage ces rumeurs… Mais…
    •  Mais quoi?
    •  Jeremy le Grand Duc a dit que tu ne serais pas seul, que tu aurais de l’aide. Tu vois, nous sommes là, de plus, il est fort probable qu’on obtienne des indices de nos amis de la forêt.

    Peter opina du chef, anxieux cependant, quant à la valeur et la validité de ces indices. Il se secoua, comme pour ch assez des pensées importunes. Il soupira.

    •  J’ai en tout cas une grande faim, et vous, vous ne mangez jamais?
    •  Oh que si, Peter, j’allais d’ailleurs proposer une halte, nous ne sommes plus très loin de notre restaurant.
    •  Tu plaisantes, il n’y a pas de restaurant dans les environs!
    •  Laisse faire Trolette, Peter, tu seras étonné.
    •  Nous sommes arrivés, clama Trolette, en indiquant du doigt un poteau indicateur, planté à la croisée de trois chemins. Le coin des corbeaux, c’est là notre restaurant.
    •  Tu vois cette pierre creuse, c’est du grès, creusé par la pluie depuis des années et des années.

    Trolette sortit un flacon de sa poche de poitrine et en versa quelques gouttes dans le creux de la pierre. Un crépitement accompagné par des jets de vapeur, puis un bouillonnement dégagèrent une forte odeur appétissante de soupe aux légumes.

    •  Voilà, c’est prêt, dit Trolette, en sortant 3 cuillères de la même poche.

    Peter, la bouche ouverte, les yeux arrondis, oublia de respirer, tant il était fasciné par ce tour de magie.

    •  C’est quoi ce sortilège Trolette…je…
    •  Goute, d’abord, tu ne trouveras nulle part de meilleure soupe.

    Peter plongea avec un brin d’hésitation sa cuillère dans la soupe fumante. Il la porta lentement vers sa bouche, tout en observant du coin de l’oeil Trolette et Archie dans le cas où il s’agirait d’une farce.

    •  En effet, elle est succulente, mais je ne comprends pas. C’est de la magie, de la sorcellerie?
    •  Ni l’un, ni l’autre. C’est une recette de celle que tu appelles la sorcière, tu ne te sens pas un peu ballot, maintenant?
    •  Vraiment désolé, Trolette, je me suis trompé, cette soupe est un régal.
    •  Tant mieux, alors mangeons.

    Archie s’approcha de la soupière, ôta son chapeau et plongea sa cuillère dans la soupe Trolette fit de même, en enlevant aussi son chapeau hideux.Peter laissa sa cuillère en suspens, bouche-bée. Une souris blanche le regardait depuis le sommet chauve de la tête d’Archie, tandis qu’une grenouille verte se prélassait dans la chevelure rousse de Trolette.

     

    •  Je… je… j’hallucine, ils sont vivants?
    •  Bien sûr qu’ils sont vivants, ce sont nos animaux de compagnie, il n’y a là rien d’extravagant, expliqua Archie. Tiens, je te présente Cleo ma copine la souris, nous nous entendons très bien. Nous sommes des inséparables, et là, je te présente Grunie, toujours en éveil, pas vrai Trolette?
    •  Tu peux le dire, elle et moi ne faisons qu’un. ( à suivre )
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  • Qui aurait cru que je reverrai John Le Rectangle? Il arriva, sans préavis, certain de retrouver sa chambre.Il faut dire qu'il m'étonna lorsqu'il me demanda d'aller s'asseoir devant la cheminée... Allait-il se livrer?

     

     

     

    Confidences exclusives de John Le Rectangle

     

     Non, Mao n'est pas mort...Attention, c’est du lourd, du très lourd…

    John Le Rectangle a eu besoin de reprendre du repos, il est alors, revenu s’installer dans la chambre qu’il occupa durant le Grand Confinement.

    C’est là qu’il écrivit:                                  

    ...et IL  ressuscita Madonna

    De très bonne humeur, en savourant une excellente mirabelle, devant la cheminée ronflante, il se laissa aller à des confidences…

    Sais-tu, me dit-il, que l’Europe est passée à deux doigts d’un anéantissement ? Le rideau de fer, comparé à ce qu’ont mijoté les Chinois, est une aimable gaminerie.

    Intrigué, je ne voulus pas interrompre John Le Rectangle, trop heureux de l’entendre se confier ainsi.

    Hélas, c’est là qu’il s’arrêta, le regard plongé dans la cheminée. Le silence s’éternisant, je lui resservis un verre de mirabelle et osai lui demander :

    - Qu’ont fait les Chinois ?

    Il mira l’alcool, le verre tendu vers les flammes, sembla se concentrer et me dévisagea.

    - Je termine actuellement l’écriture d’une mission, d’une véritable épopée, qui met en cause la volonté des Chinois de dominer le monde. Leurs missiles, leurs porte-avions, tout ça n’est qu’un leurre destiné à endormir les Occidentaux si naïfs

    Les Chinois tendent le doigt vers la lune et tous les idiots regardent le doigt…

    Ce qu’ils ont imaginé, ce qu’ils ont mis en œuvre dépasse tout ce que les plus fins stratèges auraient pu imaginer, un projet diabolique, hallucinant…

    - Quel projet ?

    - Le monde libre le saura lorsque j’aurai terminé mon ouvrage.

    - Je… Vous avez un titre ?

    - Non, Mao n’est pas mort 

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  • ...et IL ressuscita Madonna

     

    John Le Rectangle écrivit ce roman pendant le confinement du Covid. Il ne sortit de sa chambre que le soir, lorsque les ombres s'étendaient sur la forêt profonde...

    Aimable tout en restant très discret, John Le Rectangle préféra rester en retrait, absorbé par le déroulement de l'enquête qu'il avait imaginée... Imaginée? Pas tout à fait... Malgré les interdictions de se déplacer, une automobile noire, au moteur puissant vint stationner devant la porte de John Le Rectangle, tard dans la nuit. J'ai été à chaque fois réveillé par le claquement des portières, et vu deux silhouettes en uniforme en sortir. La lune faisait briller des barrettes dorées sur leurs épaules. Qui étaient ces visiteurs de la nuit? Le mystère reste entier...

    ...et IL ressuscita Madonna...

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  •  

     

     

    8  Les Génies de la forêt

     

    Je n'ai pas diffusé la suite du chapitre 8 Les Génies de la forêt pour uneFées et Mystères dans les Vosges (suite) excellente raison... Quelle raison?  Eh bien, JE BOUDE!

    Pourquoi je boude? Elémentaire mon cher Watson, en effet, malgré mes demandes, je n'ai aucun commentaire, aucune réflexion, aucun encouragement...

    A croire que j'écris dans le vide et que mes mots s'envolent dans un désert infini... je vais m'accorder un temps de réflexion pour savoir si je continue la diffusion de ce conte...

     

     

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  • La forêt est un endroit magique, pour qui sait regarder... Vous êtes vus, suivis, par une multitude d'yeux, croyez-moi... Certaines légendes, certains récits de nos anciens reposent souvent sur des réalités, sachons les écouter...

     

     

     

     8 Les Génies de la forêt

     

     

     Je ne vais pas rester là à me dorer au soleil, pensa Peter. Où suis-je? J’étais dans cette cabane si étrange, en compagnie de Trolette et de Archie… J’ai bu le breuvage que cette Eusidhre a appelé du Trope, et je me retrouve allongé dans une tourbière..; Elle a évoqué un voyage, un voyage parmi les Esprits de la forêt. Est-ce que Cula en est un spécimen? Si oui, cela promet. Vers où aller? Où sont Trolette et Archie? Font-ils, eux aussi partie de ce voyage? Je peux voir l’invisible, cela ne m’avance pas beaucoup. Il faut que je me secoue, on attend tant de moi…Que sont devenus Gladys, Hansi et Ida la Généreuse? Peter se leva en même temps que sa vue se brouillait en faisant éclater le soleil en des milliers de points lumineux. La forêt, tout autour, sembla onduler, puis se figer en dévoilant une amorce de chemin, comme si les troncs s’étaient réorganisés pour happer le regard de Peter. Il avança, hésitant, avec la sensation d’à peine effleurer le sol souple. Ce chemin, étroit et sombre n’existait pas, il y a seulement un instant. Cela faisait-il partie du voyage? Il avança donc, avec un peu de retenue, puis ses pas se firent plus hardis, plus confiants. Il sentit, plus qu’il n’entendit un ballet de branches qui s’entremêlaient. Il se retourna et éprouva un choc. Le chemin se refermait, les épicéas reprenaient leur place tandis qu’ils s’écartaient au fur et à mesure que Peter avançait. Pourquoi s’étonner? Pourquoi ne pas se lancer corps et âme dans ce monde merveilleux? Et si cela n’était qu’un rêve, un rêve sans fin, un rêve qu’il aurait lui-même provoqué pour combler un vide si pesant? Mais, n’avait-il pas pas entendu, oui entendu, Jeremy le grand Duc lui affirmer qu’il ne serait pas seul dans cette quête, que des amis se manifesteraient? Et après tout, se réconforta Peter, si ce n’est qu’un rêve, alors autant le vivre totalement. Retrouver Gladys en rêve? Qu’importe, pourvu qu’il la retrouve et, revivre ces instants fugaces d’un grand bonheur en devenir? Trop de pensées contradictoires l’assaillaient, alors que des questions plus pressantes, plus immédiates espéraient une réponse. Pour commencer, où se trouvait-il. Trolette et Archie l’avaient conduit, ou attiré, dans la vallée de la Straiture. Ensuite, si la réponse restait floue il ne lui restait plus qu’à avance dans la direction que créaient les arbres. Une clarté obscure se déplaçait entre les épicéas, les doigts de lumière qui sautaient d’un espace à l’autre donnaient le tournis et aveuglaient comme le ferait un stroboscope. Peter, s’arrêta. Une ombre se déplaçait au ras du sol, sautait de tronc en tronc. Trop petit pour être un sanglier. L’ombre s’arrêta à quelques pas de Peter, juste sous un pinceau de lumière qui avait percé la canopée à cet endroit. Un renard, un renard borgne le fixait de son oeuil valide. Que faire? Avancer au risque de se faire mordre par un animal atteint de la rage? Le renard s’était planté sur son arrière-train et ne bougeait pas. Et si je lui parlais, pensa Peter, après tout, il avait échangé quelques paroles avec Jeremy le grand Duc, alors pourquoi pas avec un renard, fut-il borgne? Bonjour beau renard, je m’appelle Peter, et toi? Je te connais, Peter, tu sais, les esprits de la forêt sont de grands bavards. Je m’appelle Le Borgne, tu comprends pourquoi. Je suis heureux de faire ta connaissance. A part un garnement, un certain Cula, je n’ai rencontré personne. Je ne vais pas te mentir, je ne sais pas où je me trouve. Peux-tu me renseigner? Les paroles sortirent tout naturellement, quoi de plus normal que de converser avec un renard borgne? Dans une forêt inconnue? Le renard leva une patte et se gratta derrière l’oreille Je ne peux pas t’aider, malheureusement Peter, c’est formellement interdit, sous peine d’exclusion. Je ne comprends pas, pourquoi m’aider te serait interdit? Il se passe des choses terribles dans notre forêt et seul un humain investi de voir l’invisible pourra conjurer le grand malheur qui s’étend de plus en plus… De quel malheur parles-tu? Tu peux bien m’en dire plus, non? Hélas, j’en ai déjà trop dit, contente-toi de suivre ma direction. Courage Peter… Le renard borgne se transforma en ombre qui disparut sous le couvert insondable, dans une direction bien précise. Peter s’étonna d’entendre sa propre voix. Eh bien, me voilà dans de beaux draps. Courage, qu’il m’a souhaité, il aurait pu ajouter, et aussi beaucoup de chance. Les mains dans les poches, le regard pointé sur ses chaussures, il se tendit tout à coup et se frappa le front. Bien sûr, c’est comme je l’ai déjà dit, les esprits de la forêt ne peuvent rien contre les humains! C’est ce que voulait dire le renard borgne, ce sont les humains qui sont la source du grand malheur… Je vais suivre les traces du renard, peut-être que c’est une indication… Peter reprit sa marche, un peu hésitante. Etait-ce une illusion? Ou alors, les branches qui lui fouettaient le dos voulaient-elles lui faire comprendre qu’il devait avancer plus vite? Il allongea le pas, en suivant une lueur qui courait sur le tapis d’aiguilles qui se déplaçait à son rythme, sans se laisser rattraper, tout comme le pied d’un arc-en-ciel qu’on n’atteint jamais. Quelque chose ne fonctionnait pas. Il se dirigeait vers l’inconnu, sans savoir où, sans savoir s’il suivait une piste qui le guiderait vers les disparus. Il ne contrôlait rien, bien au contraire, n’était-il pas seulement un jouet entre les mains de mauvais génies? Peter se mit à grommeler, à agiter les bras dans tous les sens. Il fallait qu’il respire à fond, qu’il se concentre, rester positif répéta-t-il avec force, sans s’apercevoir qu’il se dirigeait vers un trou noir, béant. Il ne le comprit que lorsque la base des troncs commença à s’élever à la hauteur de son nez. Donc, il descendait. Où? Il faisait de plus en plus sombre. Malgré toute sa volonté, il ne pouvait s’empêcher d’être saisi d’angoisse, lorsqu’il entendit son nom. Peter! La voix d’Archie! Par quel miracle? ( à suivre )

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